lundi 1 décembre 2014

Le lauréat

Commentaire

Le lauréat

Scénaristes

Calder Willingham, Buck Henry, Charles Webb

Commentaire

Photographie d’une époque de mœurs libérées mais conduit sur un fil de rasoir et doublé d’une bande musicale devenue cultissime (Simon and Garfunkle).
1) Points forts
Dans ce récit, une femme bourgeoise, puissante mais lassée et vieillissante, profite des faiblesses du jeune ingénu Benjamin Braddock (Dustin Hoffman) qui se cherche. On y apprécie la qualité de la mise en scène lorsque, par exemple, des images subliminales viennent dévoiler le corps dénudé de l’aguicheuse, que son jeune invité ne saurait voire. Ou bien, lorsque Ben tient des propos contraires à ce que racontent les images, quand il affirme quitter la chambre, tout en dévorant du regard la dominante dévoilant outrageusement ses portes jarretières en se caressant langoureusement les jambes. Ou encore, lorsque le héros parvient à trouver l’âme sœur et une raison de vivre, puis, tire un trait sur l’ancien monde qui le dégoutte, emprisonné dans ses pratiques, ses mensonges et ses croyances, en utilisant la croix de Jésus Christ pour les immobiliser tous.
Autre point fort, chaque personnage cherche son amour propre et participe à retenir l’attention, malgré les plans musicaux à rallonge (surtout témoin pittoresque des premiers films en cinémascope).

2) Points faibles
Hypnotisés par le bénéfice de l’image, l'oeuvre affiche certaines longueurs, typiques de l'époque. On gagnerait à rogner un peu si on cherchait de l’efficacité. Mais pour les nostalgiques, cela ne gâche en rien le plaisir.
Les plans très rapprochés du jeune Ben nous immobilisent également longuement, au début du film, sur l’inconnu, le placement est un peu contemplatif, heureusement compensé par le talent du comédien.

3) Le même scénario, réécrit
Peu de choses à redire de cette œuvre plutôt structurée, qui relate une certaine soif de libertinage tout en offrant cela dit une fin des plus morales, et sans que nous la révélions ici. Un film à voir aussi pour Dustin Hoffman.

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