jeudi 16 mai 2013

Le ruban blanc

Titre

Le ruban blanc

Scénaristes

Michael Hanneke

Commentaire

Un chef d'oeuvre qui brille par sa justesse et une audacieuse mise en scène. Rien à en dire ou presque.

1) Points forts
L'audace d'avoir osé traité le parallèle entre la raideur d'une éducation ancrée dans la religion qui rend les échanges on ne peut plus violents mais silencieux, et l'arrivée improbable d'une guerre mondiale. C'est à cette originalité et rigueur intransigeante de créativité que l'on reconnaît sans doute les très grands auteurs.
La qualité des dialogues et des silences peuvent rappeler, à ceux qui les ont connus, les désastres de la religion, un peu plus près de nous aussi, dans ma Bretagne natale.
La qualité de la mise en scène et des images répond à la subtilité des dialogues : une femme soumise va à ses affaires alors qu'en contre jour on peut deviner la silhouette dominatrice d'un mari oppressant. Elle s'esquive et répond en off, cachée, comme si elle ne pouvait même pas être vue pour simplement exister.

2) Points faibles
Il n'y a pas de faiblesse dans cette oeuvre, si ce n'est peut-être qu'il n'était pas utile de chercher si loin le poids de la religion. Je reprends encore l'influence lourde de l'église catholique en Bretagne jusque dans la seconde moitié du siècle dernier. Mais c'est vraiment pour chercher la petite bête et justifier cette section de mon analyse. Chacun parle au fonds de ce qu'il connaît le mieux. Hanneke traite par conséquent plus justement de ce village protestant de l'Allemagne de 1914 que de la Bretagne de la moitié du XXème siècle.

3) Le même scénario, réécrit
C'est parfait. Pour une fois, je suis en adéquation avec une palme d'or.

Arzhur Caouissin.

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