vendredi 28 décembre 2012

The artist

Titre

The artist

Scénaristes

Michel Hazanavicius.

Commentaire

Un récit fidèle aux oeuvres des années 20 qui n'apporte, par nature, rien au cinéma contemporain sinon de la mélancolie.

1) Points forts
Le décalage. C'est une idée très originale que de concevoir un film à la manière des années 20 à notre époque. Cela met en perspective le cinéma d'aujourd'hui et celui d'hier. Et l'expérience de ce film muet et en noir et blanc, à l'heure du relief et de la 3D, flatte la nostalgie des spectateurs que nous sommes.

2) Points faibles
L'adaptation du style à notre époque. Quel dommage que ce récit pourtant assez bien construit, si ce n'est que l'enjeu d'un acteur au chômage reste assez faible, ne prenne pas en compte l'époque actuelle pour refaire du noir et blanc, mais à la manière d'aujourd'hui. Quand Baz Luhrmann, dans Le moulin rouge, met en scène du rock et de la pop contemporaine pour nous faire vivre la folie de l'époque avec notre regard actuel, le récit de Luhrmann apporte une innovation surprenante et bien ficelée. Ce n'est malheureusement pas le cas de The artist, qui, malgré l'excellente prestation des comédiens, le travail technique des costumes, des décors et des lumières, n'apporte en fin de compte qu'une pâle copie des films d'autrefois sans rien de réellement changeant. Filmiquement, ce film ne sert à rien.

3) Le même scénario, réécrit
Pour que ce récit n'apparaisse pas comme une simple copie des films d'autrefois, il fallait intégrer les techniques actuelles comme éléments narratifs et constitutifs du scénario. Par exemple, nous pouvions facilement trouver aujourd'hui un écho entre le passage de l'argentique au tout numérique, ou du 2D au relief. Il eut été alors de bon ton d'intégrer la composante "cinéma numérique en relief" comme élément mettant en péril le héros du film incarné ici par Jean Dujardin. A travers ces codes contemporains, nous aurions mieux compris l'enjeu que pouvait à l'époque impliquer le passage au sonore, et celui qu'implique aujourd'hui le passage au numérique ou au relief (enfin un récit qui pouvait justifier intelligemment l'usage du relief !). L'innovation aurait également été sans égale, en réalisant le 1er film en relief utile, en Noir et blanc, et en muet !

Arzhur Caouissin.

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